Débuter une recherche généalogique

Les registres paroissiaux et d’état civil constituent la principale source documentaire pour constituer une généalogie. Quelques informations et astuces pour mieux comprendre et exploiter ces documents.

Comment commencer un arbre généalogique ?

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Le plus ancien registre paroissial conservé aux Archives départementales de l'Aisne (commune de Montlevon, 1537)

La recherche s’effectue en remontant dans le temps, de génération en génération, grâce aux informations contenues dans les actes (voir paragraphe suivant), c’est à dire en dépouillant les registres mis en ligne par les Archives départementales. Il vous faudra en particulier identifier à chaque fois le nom des communes où vos ancêtres sont nés, se sont mariés ou sont décédés.

 

Pour commencer votre arbre, il convient donc de repérer un premier acte en connaissant les nom et prénom de la personne et surtout le lieu et la date où il a été transcrit. Pour cela, rassemblez au préalable votre documentation familiale, discutez-en avec votre entourage pour réunir le plus d’informations.

 

La consultation des registres (actes et tables décennales) s’effectue sur une page dédiée.

  • en sélectionnant la localité (au choix : saisir son nom ou la sélectionner dans « liste et carte ») ;
  • éventuellement en complétant les champs facultatifs (qui vous permettront d’affiner votre recherche) : type d’actes, dates.

Conseil : si vous ne connaissez pas la date exacte d’un acte, consultez d’abord les tables décennales qui listent (à partir de 1802) pour chaque commune, par ordre alphabétique et par décennie, tous les actes. Dans le cas où ces tables n’ont pas été conservées, des « listes alphabétiques » sont généralement disponibles à la fin de chaque année, qui permettent de gagner du temps.

 

Attention. Les Archives départementales n’effectuent pas le travail de dépouillement : elles mettent les ressources à votre disposition, ensuite… c’est à vous de jouer !

Pour plus de renseignements : consulter le mode d’emploi de la visionneuse.


Que contiennent les registres paroissiaux et d’état civil ?

Pour les registres paroissiaux :

  • L'acte de baptême, enregistré depuis 1539, mentionne le nom et le prénom du nouveau-né, son sexe, les noms prénoms et domicile des parents, les parrain et marraine, leur profession et leur lieu de résidence.
  • L'acte de mariage fournit les date et lieu de mariage, les noms et prénoms des époux, leurs domiciles et professions.
  • Les actes de sépulture sont souvent rédigés de façon concise et n'apportent d'autre précision que la date de décès de l'individu.

Pour les registres d'état civil :

  • L'acte de naissance d'un individu fournit théoriquement depuis le XIXe siècle les noms, métiers, lieux de résidence, l'âge des parents, et parfois ceux des témoins. Dès 1897, figurent en mention marginale la date et le lieu du mariage. À partir de 1945, figurent en mention marginale la date et le lieu de décès de la personne.
  • L'acte de mariage signale les dates et lieux de naissance, lieux de résidence, métiers des futurs époux. Il précise également les noms, métiers, parfois les lieux de naissance, de résidence, et l'éventuelle date de décès des parents des époux ainsi que les noms et liens de parenté des personnes appelées comme témoins.
  • L'acte de décès peut signaler le métier, la date et lieu de naissance ou l'âge de l'individu, le nom des parents ou du conjoint.

Quelle période couvrent les actes des Archives départementales ?

  • Les registres de plus de 100 ans et les tables décennales de plus de 75 ans sont librement consultables en ligne. Suivant les communes, la date du plus ancien registre est très variable : dans la majorité des cas on remonte au milieu du XVIIe siècle, et parfois jusqu’à la première moitié du XVIe siècle. L’ensemble mis en ligne est le reflet de ces collections (y compris de leurs lacunes).
  • Les registres de moins de 75 ans sont - sauf très rare exception - encore conservés en mairies, et non aux Archives départementales. Dans tous les cas, ils sont consultables uniquement par les intéressés (et leurs descendants) ou en recourant à une demande dite de « dérogation ».

Quelques repères historiques

L’enregistrement de l’état civil en France est le fruit d’une longue histoire :

  • 1537 : plus ancien acte conservé dans l'Aisne, provenant de la paroisse de Montlevon
  • 25 août 1539 : l'ordonnance de Villers-Cotterêts rend obligatoire l’enregistrement par les curés des baptêmes dans des registres dits « paroissiaux »
  • Mai 1579 : l'ordonnance de Blois de mai 1579 élargit l’obligation aux mariages et sépultures.
  • Avril 1667 : l'ordonnance de Saint-Germain-en-Laye, appelée aussi Code Louis, prescrit la tenue des registres en deux exemplaires : une minute conservée par le curé, une grosse (copie) déposée chaque année au greffe du bailliage
  • 1736 : une déclaration royale de Louis XV rend obligatoires les signatures sur les deux exemplaires, celui du bailliage devenant donc lui aussi authentique
  • 1746 : un arrêt du Conseil de 1746 prescrit la tenue séparée des actes de sépulture de celle des actes de naissance et de mariage, afin de faciliter la communication des premiers aux contrôleurs des Domaines
  • Septembre 1792 : la tenue des registres d'état civil est confiée aux municipalités qui conservent aussi la collection des registres paroissiaux antérieurs. Le maire enregistre dès lors les naissances, mariages et les décès.
  • An VII à la fin de l’an VIII (7 thermidor) : les mariages sont célébrés au chef-lieu de canton durant les décadis
  • À partir de l’an XI (septembre 1802) : des tables décennales pour chaque commune recensent, pour chaque catégorie d'acte, dans l'ordre alphabétique des noms de personnes, les actes établis dans la décennie.

Focus : la collection des Archives départementales de l’Aisne

La collection des registres paroissiaux et d’état civil conservée par les Archives départementales rassemble :

  • les exemplaires dits « communaux », provenant de la paroisse/municipalité – quand ils ont fait l’objet d’un dépôt (attention, ce n’est pas systématique, certains registres sont encore conservés en mairie) ;
  • les exemplaires dits « du greffe » (des « copies » qui se sont généralisées à partir de 1737), versés par le greffe du bailliage puis du tribunal.

L’ensemble mis en ligne par les Archives départementales panache, en fonction de leur état matériel et de leur complétude, ces deux origines de façon à reconstituer pour chaque localité la couverture chronologique la plus large possible.
À noter : pour connaître l’état complet des collections, se référer aux inventaires disponibles au sein de notre État général des fonds (branches Registres paroissiaux et d'état civil et Archives communales et intercommunales).


Vous êtes bloqué(e) ?

La généalogie est un loisir complexe et vous pourrez tomber sur nombre d’embûches, y compris pour lire les écritures anciennes. Bien souvent, c’est la recherche d’un acte de décès qui s’avère difficile car vous n’en connaissez pas la paroisse/commune de transcription.
Voici alors plusieurs pistes à explorer.


- Pour les XIXe et XXe siècles, exploiter les « mentions marginales ». Ces annotations, portées sur les actes, ont progressivement été généralisées. Les plus importantes sont :

  • la mention du divorce en marge des actes de mariage et de naissance depuis la loi du 18 avril 1886 ;
  • la mention du mariage en marge de l’acte de naissance depuis la loi du 17 août 1897 ;
  • la mention de la légitimation en marge de l’acte de naissance depuis la loi du 17 août 1897 ;
  • la mention de l’adoption par la Nation depuis 1917 ;
  • la mention du décès depuis l’ordonnance du 29 mars 1945.

 

- Consulter des dépouillements nominatifs réalisés par des généalogistes bénévoles. Quand ils existent (attention, c’est loin d’être systématique !), ils apportent des informations précieuses. On citera par exemple :

  • l’indexation collaborative réalisée par des internautes volontaires sur le site internet des Archives départementales, ses résultats sont consultables en ligne sur une page spécifique (compléter les nom et prénom des personnes recherchées) ;
  • les relevés par paroisses constitués par des bénévoles, disponibles en salle de lecture des Archives départementales.

 

- Étudier d’autres typologies documentaires. En croisant les sources, vous pourrez repérer des informations précieuses et débloquer bien des situations. La page Approfondir sa généalogie : exploiter les archives notariales et fiscales liste les principales séries consultables aux Archives départementales.

 

- Demander de l’aide à des associations généalogiques. On conseillera en particulier :



Ressources

La collection complète des registres paroissiaux et d'état civil est consultable à ce lien