Louise Macault est une institutrice laonnoise née le 23 juillet 1921 à Chateaudouble dans le Var. elle est l'aînée des deux enfants du couple René Macault, officier dans l'artillerie, et Augustine Bellon, institutrice. Son frère cadet, Yves, naît en 1923. En 1932, la famille quitte le sud de la...
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Louise Macault est une institutrice laonnoise née le 23 juillet 1921 à Chateaudouble dans le Var. elle est l'aînée des deux enfants du couple René Macault, officier dans l'artillerie, et Augustine Bellon, institutrice. Son frère cadet, Yves, naît en 1923. En 1932, la famille quitte le sud de la France pour la Moselle, avant d'arriver à Laon en 1935, suivant les affectations successives de René Macault. Dès 1934, Louise Macault entretient une correspondance avec son amie de jeunesse, Yvonne Blouquy qu'elle a rencontrée à Metz deux ans plus tôt.
Après être partie en exode en Indre-et-Loire en mai 1940, elle regagne Acy dans le Soissonnais. En septembre 1941, elle retrouve la ville de Laon alors située en zone interdite, puisqu'elle est nommée institutrice à l'école de Semilly.
En 1943, son fiancé Robert Aumont (futur maire de Laon), est réquisitionné dans le cadre du service du travail obligatoire et envoyé à Düsseldorf. Ils correspondent régulièrement en secret, en écrivant à l’encre sympathique. Louise Macault l’informe sur l’état du moral des troupes allemandes d’occupation, les bombardements, les nouvelles diffusées sur Radio-Londres, et les horaires de train afin de permettre son évasion d’Allemagne. Quant à Robert Aumont, il l’informe de la situation au cœur de l’Allemagne.
Victime d’une dénonciation, elle est arrêtée par la police allemande le 9 septembre 1943 et incarcérée à la prison de Saint-Quentin, puis au fort de Romainville et enfin au camp d’internement de Royallieu à Compiègne. Il apparaît néanmoins qu’elle n’appartient à aucun réseau de résistance organisé, mais qu’elle a informé certains de leurs membres. Malgré les tentatives désespérée de sa mère pour la faire libérer (son père est incarcéré en Allemagne depuis la défaite de mai-juin 1940), elle reste incarcérée.
Le 31 janvier 1944, elle quitte la gare de Compiègne dans le convoi des 27 000 qui gagne Ravensbrück et porte le matricule n° 27207. En avril 1944, elle est transférée dans le camp d’Holleischen dans les Sudètes où elle travaille dans une usine d’armement appartenant à la firme Skoda. À la libération du camp en mai 1945, Louis Macault en sort épuisée par les mois de privation, de détention et de travail. Elle regagne la ville de Laon à la fin du mois de mai et épouse au mois d’août suivant Robert Aumont qui était parvenu à s’évader d’Allemagne dès août 1943. Elle reprend son métier d’institutrice à Semilly mais sa santé fragilisée par une trop longue détention l’oblige à s’arrêter. Elle décède le 28 août 1946, à l’âge de 25 ans, des conséquences de sa déportation en Allemagne.
En 1948, la mention « morte pour la France » lui est accordée, puis, en décembre 1955, le Ministère des Anciens combattants et Victimes de Guerre lui octroie le titre de "déportée politique" à titre posthume mais lui refuse celui de déportée résistante.
Le groupe scolaire portant son nom est inauguré en 1962 et abrite son uniforme de déportée sur lequel est cousu son numéro matricule. Une plaque commémorative inaugurée en 1999 orne la façade d’entrée.