Vert horizon : la nature, paradis perdu des combats et espace de détente

1_bis_soldats_devant_leurs_abris_a_la_lisiere_d_un_bois.jpg

Quatre soldats au repos devant leurs abris à la lisière d'un bois (s.d.) - 47 Fi 4 (cote image numérisée AD00211_000004)

 

Les voeux de Maurice

2_bis_soldats_au_repos_dans_un_espace_boise.jpg

 

« Je vais exaucer les vœux de Maurice dans la mesure du possible.(…) Pour le casque de Prussien, cela n’est pas sûr.(…) Vois-tu qu’un garçon prussien écrive à son père la même chose que toi et qu’il lui demande un képi de Français, et si ce papa prussien rapportait un képi de Français à son petit garçon et que ce képi fut celui de ton papa ? Qu’est-ce que tu en penses ? (…) A la place du casque de Prussien, je vais t’envoyer à toi, à Raymond, maman peut les recevoir aussi, des petites fleurs de primevère que les petits enfants (garçons et filles) du pays où je suis cueillaient autrefois et qui faisaient leur joie, et que moi, le grand enfant, j’ai cueillies cette année dans leur jardin pour te les envoyer (…) »

Martin Vaillagou, cité dans Paroles de Poilus, Lettres et carnets du front 1914-1918,  Paris, Librio- Flammarion, 1998, p. 46 (Martin Vaillagou est né le 28 juillet 1875 dans le Quercy. Installé à Paris avec sa femme en 1900, ils fondent ensemble  une entreprise de maçonnerie et ont deux enfants, Maurice et Raymond. C’était un admirateur de Jaurès, poète à ses heures. Versé dans le 247e Régiment d’Infanterie, il fut tué le 25 août 1915).

 

3 documents

Lundi 26 octobre 1914

5bis_divertissements_soldats_allemands_2.jpg

 

« Lundi 26 octobre (1914).

Au château de Toussicourt. Je monte la longue avenue jonchée de feuilles mortes. Jolie teinte jaune, soleil à travers les branches. Décor pour idylle, hélas. »

Marcel Maréchal, cité dans Paroles de Poilus, Lettres et carnets du front 1914-1918,  Paris, Librio- Flammarion, 1998, p. 62.

 

3 documents

Mercredi 2 décembre 1914

8_piscine_improvisee_en_foret.jpg

 

« Mercredi 2 décembre 1914.

(…) Le matin où nous sommes allés couper des joncs, eh bien, j’ai eu un moment d’excellente humeur. Après deux terribles nuits : jours de tranchées, me trouver, par un joli soleil de gelée sur la glace, près d’un ruisseau plein de cresson, je me trouvais heureux, et les souvenirs qui me revenaient, au lieu de m’affliger, me donnaient confiance, il me sembla ne plus être ici (…). »

Etienne Tanty, cité dans Paroles de Poilus, Lettres et carnets du front 1914-1918,  Paris, Librio- Flammarion, 1998, p. 100 (Etienne Tanty, fils d’un professeur d’espagnol qui était également bibliothécaire au lycée Hoche de Versailles, avait 24 ans en 1914. Il appartenait au 129e Régiment d’Infanterie et fut blessé le 25 septembre 1915. Renvoyé au front, il est fait prisonnier le 21 mars 1918, libéré et rapatrié en décembre 1918, il est démobilisé le 8 août 1919. Il devint ensuite professeur de lettres et de latin).

 

3 documents

Au plus profond des bois

11_carte_de_bonne_annee_avec_soldat_et_houx.jpg

 

« Au plus profond des bois, la patrie a son cœur ;

Un peuple sans forêt est un peuple qui meurt. »

François Huin, L’évolution des forêts ruinées d’Argonne , 1962, p. 158.

 

3 documents