Premier bilan de la reconstruction : du chaos à la renaissance

Remise en état du sol et des routes

3763_doc_1.jpg

Un gigantesque effort de remise en état des terres et des réseaux routier et ferroviaire, préalable à toute reprise économique d'un département largement agricole, est entrepris.
Dès juillet 1923, les traces des combats sont presque entièrement effacées : plus de 43 millions de m3 de tranchées ont été comblés, près de 40 millions de barbelés enlevés.
La remise en état des voies de communication, plus longue et onéreuse, n'est pas aussi avancée : un peu plus de la moitié des routes et des voies ferrées locales a été reconstituée en juillet 1923.

2 documents

La reconstruction agricole

3772_doc_1.jpg

La reconstruction agricole a porté essentiellement sur le blé, céréale essentielle qui, en 1922-1923, a retrouvé une surface d'exploitation respectable (125 000 ha contre 143 000 en 1913­-1914).
La betterave sucrière, production très importante dans l'Aisne, mais secondaire dans l'alimentation de base, reste très inférieure à sa surface ensemencée d'avant-guerre (15 000 ha en 1922-1923 contre 55 360 ha en 1913­-1914).
Le cheptel reste, lui, aussi très insuffisant : le bétail reçu d'Allemagne en réparation des réquisitions et pertes liées à la guerre ne suffit pas. Les rapports des services vétérinaires prouvent en outre que son état sanitaire laisse parfois à désirer. En 1923, année de la crise la plus extrême outre-Rhin, les livraisons de bétail stagnent très nettement.
L'Allemagne -déjà- ne peut plus payer !

2 documents

Établissements industriels

3782_doc_1.jpg

Près des 2/3 des établissements industriels ont été rétablis, ce qui permet souvent une réelle revitalisation du tissu industriel axonais, particulièrement dense dans les vallées de l'Oise et de la Somme (Chauny, Tergnier, Saint-Quentin...).
Des machines-outils et des locaux plus modernes et performants sont mis en place.

1 document