Des lieux et des existences dévastées

Zones dévastées

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Cette carte, qui figure dans le rapport du préfet de l'Aisne sur cinq années de reconstruction, illustre de façon frappante le sort de l'Aisne dans la Première Guerre mondiale.

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Photo aérienne de la commune de Lombray

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Ce cliché nous fait découvrir un aspect relativement méconnu des destructions. Il ne s'agit pas ici de ravages liés à des bombardements ou à des pilonnages d'artillerie, dont nous possédons de très nombreux témoignages pour le Chemin des Dames par exemple, mais des dynamitages par l'armée allemande lors de son repli derrière la ligne Hindenburg en février-mars 1917.
Les cantons de Chauny et de Coucy-le-Château sont particulièrement touchés. Les Allemands font sauter le célèbre donjon du château de Coucy mais aussi de nombreux bâtiments plus ou moins stratégiques dans les villages environnants.
C'est le cas à Lombray, petite commune entre Coucy et Noyon, à la jonction des départements de l'Aisne et de l'Oise. Seuls les murs des maisons dynamitées subsistent et contrastent avec le reste du paysage rural (maisons, cultures) demeuré intact.
Nous sommes loin du paysage lunaire et quasi-irréel des zones de combat (point de cratère ou de ruines disparates), la destruction est ici "nette", "rationnelle" et "sélective " mais tout aussi implacable.

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Des existences dévastées

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Les dévastations dans la France occupée laissent une population désemparée de femmes, enfants et personnes âgées, généralement sans nouvelle des hommes, morts au combat, disparus ou prisonniers...
Au désarroi et à l'anxiété liés à cette absence s'ajoutent les difficultés matérielles : maisons ruinées, commerces et champs dévastés, déplacement pour certains dans des communes "refuges"...
L'essentiel est donc de survivre.

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