Registres matricules

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La loi Cissey de 1872 prescrit le recensement de chaque homme âgé de vingt ans dans sa commune de résidence, son passage en conseil de révision au chef-lieu de canton, puis son immatriculation relevée au registre des matricules du bureau centralisateur. Ce système perdure jusqu’en 1940.


Les Archives départementales de l’Aisne conservent aussi les listes du contingent pour la période 1867-1871, soit 15 registres munis de table alphabétique. Dans ces listes, on retrouve des informations d’état civil, une description physique, quelques informations médicales et les états de services de plusieurs conscrits. Ces cases, encore peu développées, se posent en ancêtre de la fiche matricule. Pour plus de simplicité, nous avons conservé l’appellation « registre matricule » pour les listes du contingent, l’immatriculation n’apparaît en effet qu’en 1872.


Le département de l’Aisne est doté, de 1867 à 1928, de 3 bureaux de recrutement :

  • Laon, couvrant uniquement l’arrondissement de Laon ;
  • Saint-Quentin, couvrant les arrondissements de Saint-Quentin et de Vervins ;
  • Soissons, couvrant les arrondissements de Soissons et de Château-Thierry.

Puis 2 bureaux seulement pour l’année 1929 :

  • Laon, couvrant les arrondissements de Château-Thierry, Laon et Soissons ;
  • Saint-Quentin, couvrant les arrondissements de Saint-Quentin et Vervins.

Et enfin un bureau, celui de Laon, à partir de 1930 avec une compétence pour l’ensemble de département.


Les registres matricules et les tables alphabétiques sont librement consultables en ligne jusqu’en 1921 conformément à la délibération n° 2013-281 du 10 octobre 2013 de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL).


Certaines fiches peuvent faire l’objet de plusieurs vues lorsque des retombes [1] sont présentes. Après 1921, les registres matricules sont uniquement consultables sur dérogation. Pour cela, il convient de formuler une demande de dérogation auprès des Archives départementales de l’Aisne et de prouver sa filiation afin de pouvoir consulter la totalité des informations contenues dans la fiche signalétique. Dans le cas contraire, les informations relatives à la filiation ou celles à caractère judiciaire ou médical sont occultées lors de la communication.

[1] Feuille collée par sa lisière portant un projet de transformation, une variante ou une information supplémentaire.