Présentation de l'activité

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Vers la Révolution : des villages de l’Aisne en émoi (1786-1789)

 

Il s’agit ici d’une étude de cas : en l’occurrence, la situation pré-révolutionnaire à Flavy-le-Martel et ses environs[1]. Il conviendra donc d’en relativiser l’étude par des comparaisons avec d’autres situations ou en expliquant aux élèves que d’autres cas de figure ont pu exister.

 Niveaux concernés : 4e – Seconde (voire classes de cycle 3 de l’école primaire en l’adaptant)

 Durée prévue : une demi- journée.

 Objectif général : cette sortie aux Archives devra être présentée comme la découverte d’une institution culturelle majeure conservant une partie de la « mémoire » de notre histoire locale et une enquête sur un moment particulier de notre passé commun.

 Déroulement de l’activité :

 - installation et présentation du travail (possibilité de projeter un exemple) : environ 15’

 - exploitation des sources  par groupes avec questionnaires : de 1 h 15 à 1 h 30

 - mise en commun : 15 à 30’

 Problématique générale :

 - suivre quelques communautés villageoises dans la période pré-révolutionnaire ou des premiers mois de celle-ci (de 1786 à novembre 1789).

 - comprendre la situation de détresse matérielle de la plus grande partie de ces populations et l’incapacité croissante de l’Etat royal à y remédier.

(notons au passage que l’étude des cahiers de doléances des communes concernées, réalisée ou réalisable en classe, compléterait très utilement le travail aux Archives)

 Organisation du travail par groupe (voir tableau ci-dessous) : 

Thèmes des groupes

Sources utilisées

A) L’enchaînement des catastrophes

. Groupe 1 : 1786, une catastrophe d’origine humaine : l’incendie de Jussy

 . Groupe 2 : 1788, une catastrophe naturelle : la tempête de grêle (concerne tout le secteur, même si on peut se limiter au cas de Jussy)

 B) La réponse de l’Etat royal : une charité qui montre ses limites

. Groupe 3 : 1786, la « charité » accordée aux sinistrés de Jussy

→ définition de cette charité et des « ateliers de charité »

→ le contexte : s’insère dans un dispositif plus vaste (2 échelles : la charité dans la généralité de Soissons, la charité dans l’élection de Noyon), ce qui permet de découvrir d’autres exemples de la charité publique et les choix effectués dans la répartition des aides.

→ la répartition de l’aide financière selon la situation matérielle (un certain souci de justice sociale).

 . Groupe 4 : 1788-1789, une situation explosive que l’Etat ne parvient plus à calmer

→ 1788, pillage d’un bateau chargé de grains à Jussy.

→ 1789, rapport alarmiste sur la situation dans l’élection de Noyon (cherté des grains, difficultés à en assurer la circulation du fait des émeutes et pillages, impossibilité à ravitailler la capitale…).

 C) Une lourde pression fiscale, révélatrice des clivages sociaux

. Groupe 5 : l’exemple du « bourg » de Flavy

 .Groupe 6 : l’exemple du petit village d’Artemps

 → comparaison par mise en commun des données recueillies

 

 

 C 675

 

C 977

 

 

 

C 603

 

 

 

 

 

 

 

 C 935

 

 

 

 

 

 

 

C 579

 

C 579

(l’exemple des contributions pour les travaux des routes)

 Conclusion : A l’aide de la mise en commun des informations des différents groupes, décrire la vie des habitants et les événements survenus avant 1789, comprendre le contexte et l’enchaînement des faits et faire le lien avec la situation nationale expliquée dans le cours[2].

 



[1] Les exemples retenus se situent dans le secteur de Flavy-le-Martel, cette activité ayant été conçue et testée avec des élèves du collège de cette commune (enseignant : J.-F. Birebent).

[2] Avec l’aide des enseignants, les élèves pourront alors relativiser cette étude de cas, estimer ses apports et ses limites, en mettant en évidence la diversité des situations pré-révolutionnaires à l’échelle locale.