Introduction

Carte des combats mai-juin 1940

Mai-juin 1940 dans l'Aisne

Une idée trop répandue voudrait que l’armée française ne se soit pas vraiment battue en 1940. Pourtant des combats violents ont ravagé le nord de la France en mai et juin 1940 et poussé sur les routes des populations hantées par le souvenir de la Première Guerre mondiale. 

Dès les années 1930, le contexte politique s’était assombrit. L’Allemagne a enfreint peu à peu les clauses du traité de Versailles. Les relations internationales se sont progressivement compliquées avec notamment en août 1939 un pacte de non-agression entre l’URSS et l’Allemagne.

La France ne peut donc compter que sur la Grande-Bretagne comme alliée, lorsque la guerre est déclarée le 3 septembre 1939 suite à l’invasion allemande de la Pologne le 1er septembre.
Les combats sur le sol français n’ont pas pour autant lieu immédiatement. Les troupes s’enlisent dans la « drôle de guerre ». La stratégie française est celle d’une guerre défensive et de position. De ce fait, les troupes s’installent et attendent l’attaque. Du côté allemand, l’offensive est aussi sans cesse repoussée et l’hiver arrive. 
Un autre évènement retardateur se produit en janvier 1940 : un avion, avec à son bord un officier allemand porteur de documents confidentiels sur la stratégie offensive des Allemands, est obligé de se poser en Belgique. L’officier tente de brûler les documents mais n’y arrive qu’en partie, révélant ainsi l’invasion prévue de la Belgique.
Suite à ces révélations, l’état-major français qui avait déjà privilégié l’hypothèse d’une attaque par la Belgique, maintient la concentration des troupes sur l’axe frontalier, selon le plan Dyle-Breda. Sur la frontière allemande, la France compte sur la ligne Maginot. Construite dans les années 1930, celle-ci doit permettre de contenir l’ennemi sans exposer trop d’hommes. 
Les Allemands disposent quant à eux de la ligne Siegfried, réplique sommaire qui manque de fortifications. Mais le général Manstein s’en détourne et suggère à Hitler une offensive massive par les Ardennes, masquée par une réplique du plan Schlieffen de 1914. Cette opération destinée à créer la surprise et encercler les troupes françaises sera décrite plus tard par Churchill comme : « un coup de faucille ». 


QUELQUES DATES IMPORTANTES

  • 10 mai :
    • Invasion de la Belgique et des Pays-Bas
    • Début de l’offensive dans le massif des Ardennes
    • Bombardements des gares d’Hirson, Tergnier, Laon, et des terrains d’aviation de Samoussy, Monceau-le-Waast et Villers-lès-Guise.
  • 14-15 mai : Début de l’exode des Axonais
  • 16 mai : Défense de Marle par le commandant Houdry
  • 17 mai :
    • Contre-attaque du colonel de Gaulle à Montcornet
    • Occupation de La Capelle
  • 18 mai : Occupation de Saint-Quentin
  • 19 mai : Bombardement de Laon
  • 21 mai : Bataille d’Oeuilly
  • 5 juin : Combats de l’Ailette
  • 7 juin : Contre-attaque française entre Soissons et Fère-en-Tardenois
  • 9 juin : Invasion du département de la Marne
  • 14 juin : Déclaration de Paris « ville ouverte »
  • 22 juin : Signature de l’armistice à Rethondes
  • fin juin et juillet : Retour des réfugiés