Dans la clandestinité : actions de Résistance

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Peu à peu des réseaux voient le jour : OCM (organisation civile et militaire) avec notamment Etienne Dromas pour le secteur B ; Libération nord, dans le sud de l'Aisne surtout, avec les députés Elie Bloncourt et Paul Lambin ; le Front national, d'obédience communiste, avec Maurice Liez ou André Baudin par exemple, fort de la force d'action des Francs tireurs partisans ; Ceux de la Résistance ; etc. Les différents mouvements peuvent compter sur l'aide des alliés qui, eux aussi, créent des réseaux pour disposer de renseignements. En mai 1943, le Conseil national de la Résistance fédère les différentes composantes de la Résistance. Le général de Gaulle s'impose aux yeux des alliés comme leur interlocuteur représentant la France libre. Dès février 1944, les Forces françaises de l'intérieur (FFI) participent activement aux actions militaires sur le terrain, à la préparation du débarquement puis à la libération du territoire.

Les résistants s'organisent dans la clandestinité, veillant au recrutement d'agents sûrs, rappelant systématiquement les consignes de sécurité (Cf. liaisons latérales, consignes de sécurité).

Des actions de guérilla s'intensifient contre les Allemands ou les Français perçus comme collaborateurs. Grâce aux armes parachutées, les sabotages contre les moyens de communication (voies ferrées, lignes téléphoniques) et les infrastructures (lignes électriques, écluses), les attaques à main armée, permettent de soumettre les Allemands à une pression permanente et de leur infliger de lourdes pertes (Cf. rapport sur le sabotage de Croix-Fonsomme, note de la police allemande).

Ne pouvant d'abord compter que sur des effectifs très limités, la Résistance s'étoffe peu à peu après l'automne 1942, grâce aux effets du STO sur la population, des prises d'otages, des excès de la propagande anti-soviétique et anti-britannique, grâce aussi à la tournure des opérations sur les fronts militaires.

La bataille se joue aussi sur le terrain de l'information. La censure est présente dans la presse officielle et sur les ondes mais la presse clandestine, les tracts, les vignettes, les graffitis permettent aux résistants de critiquer l'oppression nazie et la complaisance du régime de Vichy (cf. tracts, rapports de police).