Registre des mœurs

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Les registres des mœurs étaient des documents produits par les services de police afin d’y répertorier les femmes de petite vertu et de contrôler la prostitution.

 

Les prostituées devaient se déclarer en préfecture avant d’intégrer une maison close ou de se mettre à leur compte. Une carte avec un numéro leur était alors remise sur laquelle étaient notés leur état-civil, une description physique de leur personne et les dates des contrôles médicaux avec la signature du médecin ayant effectué l’examen. En effet, chaque mois, les prostituées devaient faire l’objet d’une visite médicale et se présenter au poste de police pour la faire constater.

 

Les documents présentés ici sont conservés dans le fonds du commissariat de police de Laon.

 

Le registre des mœurs fournit de nombreuses informations sur les femmes qui se prostituaient. Dans ce registre sont notés l’état-civil des prostituées (nom, prénom, date de naissance, lieu de naissance et les nom et prénom des parents), les noms qu’elles se donnent dans le cadre de leur activité, la date de déclaration en préfecture, leur adresse et leurs mouvements ou changement de situation. Dans certains registres, il est possible de trouver des photographies.

 

Ce registre recense les prostituées établies sur le territoire de la ville de Laon à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Durant cette période, les contrôles de ces femmes étaient plus fréquents et plus stricts. En effet, les autorités allemandes contrôlaient ce domaine d’activité dès le début de l’occupation en 1940 pour éviter notamment la transmission de maladies vénériennes et les débordements.