Les Renseignements généraux ont été créés en 1907, sous l’impulsion de Monsieur Célestin HENNION, pour renseigner le gouvernement sur tout mouvement pouvant porter atteinte à l’Etat. Ils puisent leurs racines dans le corps des commissaires spéciaux, créés par décret le 25 mars 1811 et chargés de...
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Les Renseignements généraux ont été créés en 1907, sous l’impulsion de Monsieur Célestin HENNION, pour renseigner le gouvernement sur tout mouvement pouvant porter atteinte à l’Etat. Ils puisent leurs racines dans le corps des commissaires spéciaux, créés par décret le 25 mars 1811 et chargés de surveiller l’opinion. Afin de centraliser les services de renseignements français, la Direction des services de renseignements généraux et de la police administrative est créée en 1937. Elle devient en 1938, l’Inspection générale des services de renseignements généraux et de la Police administrative. Un manque de moyens met à mal ce nouveau service chargé de traquer les membres du Parti communiste depuis l’entrée en guerre contre l’Allemagne. Durant la Seconde Guerre mondiale, la police se réorganise et crée des Brigades spéciales à partir des services de Renseignements généraux. Ces brigades sont chargées de collaborer avec les diverses polices nazies pour traquer les dissidents, les prisonniers, les juifs et les réfractaires au service du travail obligatoire (STO). A la fin de la Seconde Guerre mondiale, les services de renseignement sont chargés de surveiller les établissements de jeux, les hippodromes et les endroits où transite de l’argent. Les services de Renseignements généraux ont été très actifs dans les années suivant la Seconde Guerre mondiale notamment lors du début de la Guerre froide, des différents conflits coloniaux et des mouvements sociaux comme Mai 1968. Le service des Renseignements généraux a fusionné avec la direction de la Surveillance du territoire (DST) le 1er juillet 2008, pour devenir la Direction centrale du Renseignement intérieur (DCRI) d'une part et la Sous-direction de l'information générale (SDIG) d’autre part. Avec cette fusion, la branche « courses et jeux » de la DCRG est transférée à la Direction centrale de la Police judiciaire (DCPJ) au sein d'un Service central des courses et jeux (SCCJ). Quant à la Préfecture de police de Paris, sa direction des Renseignements généraux (RGPP), est demeurée autonome par rapport à cette nouvelle DCRI et s'est vue rebaptiser direction du Renseignement de la préfecture de police de Paris (DRPP).
En mai 2014, la Sous-direction de l'information générale (SDIG) devient le Service central du renseignement territorial (SCRT). Ce service est toujours rattaché à la direction centrale de la Sécurité publique. Ses missions consistent à renseigner le gouvernement sur l’écart de l’opinion et les mouvements sociaux. Cependant, il n’est plus chargé des affaires de terrorisme.