Drôle de guerre, étrange défaite

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Profitant des progrès considérables de l'aviation depuis la fin de la Première Guerre mondiale, la guerre d'Espagne a révélé au monde les effets dévastateurs des bombardements aériens sur la population. En France, de nombreuses mesures de défense passive sont mises en place dans les années 1930 : en 1938, une circulaire prévoit le recensement des caves et abris, le nombre réel des habitants à protéger est évalué, des "tranchées-abris" sont creusées, des équipes de guetteurs sont constituées. Des masques à gaz sont distribués à la population (cf. affichette de défense passive, photographie de l'exercice d'essayage des masques à gaz à Laon et publicité pour le masque à gaz Salvator). A l'exception d'une offensive limitée dans la Sarre pour soulager les Polonais, les troupes françaises, retranchées derrière la ligne Maginot, s'enlisent dans la "drôle de guerre" et l'ennui (cf. journal La Godille). Rien ne se passe sur le front pendant plusieurs mois.

Le 10 mai 1940, les Allemands passent à l'offensive. Conformément à la manœuvre Dyle-Breda, élaborée par le général Gamelin, l'élite de l'armée française et le British Expeditionary Force se portent à leur rencontre en Belgique. Le 13 mai, le fer de lance de l'armée allemande perce le point faible du dispositif allié dans les Ardennes. Sa mission est d'atteindre au plus vite les côtes françaises pour encercler les troupes alliées engagées en Belgique. Les Allemands parviennent dans l'Aisne le 14 mai, de nombreux réfugiés encombrent les routes et gênent les mouvements des troupes françaises (cf. panneau "Route pour réfugiés" et délibération du conseil municipal de Tréloup-sur-Marne). Deux divisions blindées françaises vont tenter de ralentir la progression allemande (Cf. chars au combat). Malgré tout, Saint-Quentin est occupée dès le 18 mai. Le front se stabilise et les troupes françaises bénéficient d'un répit pour installer des positions défensives le long des cours d'eau (ligne Weygand), elles doivent "tenir sans esprit de recul".

Le 5 juin, les Allemands déclenchent l'opération Fall Rot qui va sceller le sort de la France. Des combats très violents se déroulent sur l'Aisne et sur l'Ailette (Cf. compte-rendu des combats de l'Ailette, tract jeté par les Allemands). Le 12e régiment d'infanterie étranger et le 23e régiment de marche de volontaires étrangers sont décimés dans le Soissonnais, la 87e division d'infanterie d'Afrique se bat sur le canal de l'Oise à la Sambre et le 32e régiment d'infanterie combat dans le secteur de Tergnier-La Fère ; les Diables bleus de la 27e division d'infanterie alpine contre-attaquent entre Soissons et Fère-en-Tardenois le 7 juin.

La progression des Allemands est irrésistible et le front est percé ; le 14 juin, Paris est déclarée ville ouverte. L'armistice, signé à Rethondes le 22 juin 1940, entre en vigueur le 25. L'armée française compte 93 000 tués et près de 250 000 blessés en 45 jours de combats. Près de 2 millions d'hommes prennent le chemin de la captivité en Allemagne.

Drôle de guerre

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Etrange défaite

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Chars au combat

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Le 14 mai 1940 les troupes allemandes atteignent le département de l'Aisne. Pour couper le "corridor des panzers" l'armée française jette dans la bataille ses divisions blindées. Les 2e et 4e divisions cuirassées de réserve (DCR) doivent barrer la route à l'envahisseur.

La 2e DCR désorganisée par la rapidité de l'avance ennemie est utilisée en autant de "bouchons" antichars aussi vains qu'inefficaces.

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