Devoir de mémoire

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La reconnaissance de la Nation prend d'abord la forme de médailles attribuées aux survivants ou, à titre posthume, aux morts.

Différentes décorations peuvent être accordées suivant la nature des services rendus : Légion d'honneur bien sûr, croix de guerre, médaille de la Reconnaissance française (Cf. proposition pour Joseph Wasselin).

De nouvelles médailles sont aussi instituées soit pendant la guerre soit dans l'immédiat après-guerre : ordre de la Libération (Cf. proposition d'attribution au capitaine Dromas), conçu en novembre 1940 par le général de Gaulle pour récompenser les combattants de la France libre ; médaille de la Résistance française (Cf. pièce du dossier d'attribution de la médaille à Raoul Dantheny), créée également par le général de Gaulle, en février 1943, pour "reconnaître les actes remarquables de foi et de courage qui, en France, dans l'Empire et à l'étranger, auront contribué à la Résistance du peuple français contre l'ennemi et contre ses complices depuis le 18 juin 1940" ; croix du combattant volontaire de la Résistance, mise en place en 1954, attribuée à ceux qui pendant trois mois au moins, avant le 6 juin 1944, ont fait partie des Forces françaises de l'intérieur, des Forces françaises combattantes, ou d'une organisation de Résistance reconnue.

 

Des manifestations officielles sont organisées pour célébrer les grands événements : anniversaire de l'appel du 18 juin 1940 (Cf. cérémonie du 18 juin 1945 à Saint-Quentin), de la libération des villes, de la fin de la guerre le 8 mai, etc. Ces commémorations sont l'occasion de dépôts de gerbes en hommage aux victimes, de défilés militaires, de remises de décorations parfois. Les enfants des écoles sont associés aux cérémonies : les instituteurs sont chargés de leur apprendre la Marseillaise et autres chants patriotiques. Chargés de drapeaux et de fleurs, ils assistent au parcours des troupes. L'inspecteur primaire de Laon dans une note aux instituteurs de la ville indique que l'objectif est de "faire en sorte que ce jour marque ineffaçablement dans l'esprit des enfants comme une apothéose et comme l'aube d'une ère nouvelle" (Cf. cérémonie du 30 août 1945 à Laon).

 

Les combattants et résistants se regroupent également en associations. Anciens militaires, prisonniers de guerre (Cf. Groupement des prisonniers de guerre de Chézy-en-Orxois), anciens résistants (Cf. cartes d'appartenance de R. Durançois à divers groupements, Fédération des amicales de la France combattante, section Aisne) œuvrent à honorer le souvenir de ceux qui ont disparu, s'entraident et défendent leurs intérêts communs, veillent au maintien de la mémoire combattante dans la population (Cf. souscription pour l'érection d'un monument commémoratif à Neufchâtel-sur-Aisne).

Honorer les braves

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