Combats

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La défense passive

Bien avant la déclaration de guerre, de nombreuses mesures visant à protéger la population sont mises en place par le gouvernement. Toutes les mairies du département reçoivent des instructions à communiquer aux habitants sur la « défense passive » : signification des différentes alertes sonores, conduite à tenir en cas de bombardements, moyens de protection individuels, et bien d’autres mesures y sont décrites avec précision afin d’éviter tout mouvement de panique. De ce fait, les constructions d’abris se multiplient et les ventes de masque à gaz ne tarissent pas.

Il règne donc avant l’arrivée des troupes un climat d’appréhension dans les villes et villages de l’Aisne. L’installation des cantonnements apaise quelque peu les esprits. Les armées s’activent à la concrétisation des plans de défense passive, sans négliger la protection des monuments historiques.

Mais toute cette planification n’efface pas la peur des mémoires et durant la drôle de guerre, aucune suspicion d’attaque ennemie n’est prise à la légère.

Les combats

Dès le début de l’offensive allemande du 10 mai 1940 dans les Ardennes, l’Aisne est frappée par des bombardements en de multiples endroits. Très vite, les combats font rage dans les campagnes.
La contre-attaque du colonel de Gaulle sur Montcornet le 17 mai 1940 est restée célèbre. Mais il ne faut pas oublier tous les autres soldats qui se sont dévoués jusqu’au dernier instant, ne cédant que face à l’ordre de repli, la capture ou la mort. 
Par exemple à Marle, le 16 mai 1940, le commandant Houdry et ses hommes tiennent 24 heures face à l’ennemi, selon les ordres reçus.
En même temps, sur le Chemin des Dames à Oeuilly, la défense du pont, point stratégique, est organisée par le 6e régiment d’infanterie qui occupe cette position depuis plusieurs jours lorsque les Allemands atteignent le village le 21 mai. Ainsi lorsqu’il leur faut sacrifier le pont pour retarder l’avancée des troupes ennemies, tout est déjà prévu. 
Puis du 5 au 7 juin 1940, disséminées dans les villages ou fermes situés aux abords de la rivière l’Ailette, les troupes françaises tiennent sans relâche la ligne de front et contiennent l’envahisseur sur la rive opposée pendant plusieurs jours. Mais celui-ci persiste ; les combats se déplacent le 7 juin avec une contre-attaque lancée entre Soissons et Fère-en-Tardenois par la 27e division d’infanterie alpine. Malgré tout, le 9 juin, le département de la Marne est envahi.

Les conséquences matérielles

Les dégâts matériels dus à la guerre dans l’Aisne sont considérables.

L’aviation allemande, la Luftwaffe, bombarde le 10 mai 1940 des cibles bien définies, gares et terrains d’aviation, pour amputer l’armée française d’une partie de ses ressources.

Le passage des combats engendre également son lot de destruction. Les chars allemands de défense antiaérienne laissent de nombreuses carcasses d’avion derrière eux.

Les chars d’assaut français sont sabotés en dernier recours pour ne pas tomber aux mains de l’ennemi. Le principe est le même pour tout ce qui peut servir aux Allemands. Ainsi les unités du génie militaire doivent souvent miner les ponts pour gêner l’avancée des troupes ennemies.

Les Allemands victorieux entrent donc sur des terres de désolation. Ce qui a survécu aux bombardements et aux combats dans les fermes ou les villages envahis, est souvent pillé.

Les conséquences humaines

Les combats de mai-juin 1940 ont fait environ 1 850 000 prisonniers et plus de 55 000 morts dans les rangs de l’armée française.

Les familles des soldats questionnent les maires des communes où leurs proches ont séjourné ou combattu. Mais les nouvelles sont rarement réjouissantes, dans le meilleur des cas il faut attendre.

Les prisonniers de guerre sont employés à divers travaux : agriculture (les moissons arrivent), réparation et déblayage des rues. Ils sont déplacés de camp en camp selon les besoins.

Les civils ont déjà, pour la plupart, évacué le département quand les combats éclatent, mais il arrive que des familles soient séparées dans la tourmente de l’exode.

Défense passive

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