Cahier intitulé « Service du repérage des tombes militaires » de la commune de Bonneil

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En 1915, la Champagne est l’un des théâtres des opérations militaires. À la fin de l’année, alors que l’offensive sur la Somme se prépare, le front passe entre Prunay (Marne) et l’Aisne, à proximité de Bonneil, commune située au sud de Château-Thierry.

 

Présenté comme étant un cahier où y seraient inscrites des tombes militaires, ce document ne correspond pas vraiment au titre porté sur la couverture.

 

Daté du 5 janvier 1916 et paraphé par un militaire dont le nom est peu lisible, il ne comporte que quelques feuillets et un morceau de papier calque. En fait, ce cahier recense les fosses où ont été ensevelis six chevaux. Les emplacements exacts de ces fosses, avec les numéros de parcelle, sont d’ailleurs indiqués sur une carte.

 

Durant la Première Guerre mondiale, Bonneil accueille plusieurs régiments qui logent chez l’habitant. Les archives communales apportent la preuve du passage, dans la commune, de plusieurs régiments appartenant à différentes armes : infanterie, cavalerie, artillerie, génie et train.

 

S’il fallait loger les militaires, il fallait aussi pourvoir au logement des animaux. Les habitants de la commune participent ainsi au cantonnement des soldats et de leurs chevaux. Même si aucun document ne l’atteste, on est en droit de penser que les habitants en charge de ces animaux, les enterraient s’ils venaient à décéder des suites de maladie, d’épuisement ou de malnutrition car les animaux, comme les hommes, souffrent aussi de la guerre.

 

Par ailleurs,  les consignes de cantonnement expliquent le règlement imposé aux soldats et précisent que la responsabilité des cantonnements incombe aux personnes qui les logent.

 

En recherchant dans les listes nominatives des habitants ayant contribué au cantonnement des soldats et des animaux, nous retrouvons bien le nom des propriétaires des terrains où ont été ensevelis les six chevaux. Cela signifie que les propriétaires se sont effectivement chargés de l’ensevelissement des animaux morts dont ils avaient la garde.

 

Quant à l’état sanitaire des chevaux, il est difficile à connaître, car on ne dispose pas d’informations, mais ce qui est sûr, c’est que ces chevaux furent ensevelis pour des questions d’hygiène.

 

Enfin il est bien spécifié dans le cahier, qu’aucune tombe militaire, qu’elle soit française, anglaise ou allemande, n’est recensée sur le territoire communal à la date du 5 janvier 1916.

 

 

Bibliographie :

-       Les armées françaises dans la Grande Guerre, Service historique de l’Armée, tome III (Arch. dép. Aisne, 4° 16/27).

-       Archives communales de Bonneil (E-Dépôt 517, en cours de classement).